• Mon Coup de Coeur pour - BAYONETTA - PS3

    Mon Coup de Coeur pour - BAYONETTA - PS3

    Bayonetta, il n’est jamais trop tard…..pour se prendre des baffes

    12€….pour un jeu comme Bayonetta, avouez que l’offre était irrésistible. Je me lance donc dans cette aventure barrée et baroque, en toute incertitude, avec la fébrilité et la candeur d’un enfant. A l’époque de sa sortie (janvier 2010), j’avais vu très peu de vidéos, et mis à part la démo, j’avais très peu été pris par le buzz généré par le jeu. C’est donc avec des yeux innocents et une curiosité toute nouvelle que je lançais le jeu dans la PS3.

    5…4….3…2…1….ignition

    Et paf dans mes yeux et mes dents. Le spectacle commence, avec de quoi affoler même le plus habitué des adorateurs de Beat Them’ All. L’histoire parait confuse, le ton oscille entre vieux nanar du cinéma fantastique, et mise en scène grandiloquente que ne renierait pas Zack Snyder. L’héroïne est dérangeante, enivrante, rebutante, sexy, vulgaire ou too much…tout y passe, entre petite fille surprise, déesse du combat acharnée, sex symbol hyper moulée avec des atouts exagérés dignes d’un manga animé pour adulte. Un véritable cocktail explosif vidéo ludique, qui nous saute au visage et aux oreilles dès les premiers instants. En plus, le début n’est que prétexte à découvrir les mécaniques simple d’un jeu complexe et à la marge de progression phénoménale. Ici, il ne s’agit pas forcément d’être le plus rapide, mais de suivre un timing pour réaliser un ou plusieurs combos dévastateurs, de par leur dégâts aux ennemis rencontrés et par leur mise en scène bourrée d’effets plus jouissifs les uns que les autres.

    Système simple, et complexe, esquive, frappe, frappe, frappe, frappe, esquive…

    Le système de combat est hyper simple et pourtant complexe. Vous trouvez ça paradoxal ? Alors je m’explique. Avec le X on saute là où l’on veut, on peut maintenir pour planer un peu, ou appuyer une deuxième fois pour rebondir encore une fois…classique. Avec le Rond, on donne un coup de pied, et on peut tirer avec les flingues que l’on a le long de la chaussure (moins classique mais efficace), avec le triangle, on met des baffes et on utilise nos guns. Les combos sont différentes combinaisons de ces 2 touches, avec parfois le R1 qui vient changer le mouvement. Mais encore ne faut-il pas bourriner les touches, il faut chopper le bon rythme, avant d’appuyer une seconde fois, puis une troisième, parfois attendre la fin du mouvement et continuer l’enchainement. Un vrai régal à utiliser, même pour un novice en baston car le délai entre les inputs est assez large contrairement à des jeux comme KOF. La touche R2 est inévitable, c’est un peu le cœur du système. D’une part, elle permet d’esquiver, mais en plus en faisant une esquive au dernier moment, on déclenche un ralentissement du temps, et donc des ennemis (un rapide bullet time), nous autorisant alors de véritables enchainement de combos. D’ailleurs l’enchainement de combos deviendra une seconde nature dans ce jeu afin de faire toujours plus de dégâts, et d’avoir un maximum de réussite et de scoring en fin de stage. Parfois on pourra sortir un coup dit « humiliant » pour terrasser un ennemi, celui-ci sera afficher à l’écran, puis on pourra augmenter le score en bourinnant une touche (Rond ou Carré).

    Spectacle démesuré ou écran surchargé ?

    Comme lorsque j’avais découvert la démo, le début de l’aventure parait brouillon, presque mal fait. Trop d’informations, trop rapide, on a l’impression qu’il faut faire n’importe quoi. Mais plus le jeu avance, plus on s’habitue, et le tout devient un balai d’images grandioses, une virevoltante prouesse animée, un vortex de jouissance ludique qui va à 200 à l’heure pour notre plus grand plaisir. Pour tout dire, je pense que quelqu’un qui ne connait pas le jeu et vous regarde, se dit que c’est un beau bordel, alors que vous êtes en pleine recherche de combo, en pleine transe savourant le moindre hit effectué, presque comme si vous étiez en mode bullet time face au jeu. Je trouve que c’est un des gros point fort du jeu, il est accessible et récompense non pas l’acharnement, mais la pratique. Alors évidement, le cœur du jeu tiens dans la détection des attaques ennemis, les anticiper, nous permettra d’esquiver au bon moment et ainsi d’enchainer les combos, mais en plein cœur de l’action on a souvent tendance à vouloir tout exploser sans réfléchir. Il faut se mettre dans le même état d’esprit que l’héroïne que l’on manipule avec les sticks, afin de garder son sang froid et se focaliser sur les adversaires si l’on veut savourer la victoire.

    Boss dantesques, démesure et éclate totale

    Comme dans tout Beat Them All, il y a des Boss. Comme le reste du jeu, ceux-ci sont complètement barrés, stylés, et sans être impossible, offrent un excellent challenge et un spectacle outrageusement explosif.

    Leur barre de vie s’affiche en bas de l’écran, et en plus ils peuvent interagir avec le décor, voir le détruire, ce qui nécessite d’étudier ce qui se passe, et de ne pas se lancer aveuglément au combat. Parfois, il suffira de réduire la santé pour que le boss abandonne, et il faudra donc penser à esquiver les coups. Et puis parfois on aura à faire à deux boss en simultané, et là ça devient coriace, surtout si d’autres ennemis sont également présent.

    Expérience, progression, et challenge

    Pour se sortir de ces situations, il faudra savoir utiliser les combos, acheter de meilleures techniques, avoir des sucettes (que Bayonetta adore sucer) nous octroyant de la vie, de la magie ou encore de la puissance. A notre disposition également des objets avec différents effets. Ils peuvent être achetés, récupérés, ou encore dans certains cas, fabriquer par nos soins à l’aide de petits orbes que l’on récupère. Comme on peut le constater, le jeu offre pas mal de choses pour améliorer sans cesse ses résultats. On peut également récupérer les armes sur certains ennemis, et ainsi obtenir de nouveaux coups tant que l’on possède ces armes (haches, épées, trompettes fusil, ect).

    La progression du jeu est assez linéaire, mais la rejouabilité est énorme étant donné le système de récompense. Pour chaque partie où il faut combattre on glane des médailles, et l’ensemble des médailles d’un stage nous donnera une statue représentant l’ensemble de nos médailles et donc une sorte de note globale.

    Le challenge existe pour les acharnés du beat them all, tandis que ceux qui voudront seulement passer de bons moments de défouloirs, pourront en profiter et se contenter de score mauvais et moyen. Mais évidement l’intérêt et le plaisir de Bayonetta, sont dans l’obtention de récompenses toujours plus prestigieuses, ainsi que le plaisir de maitriser des enchainements de combos dévastateurs sans se prendre de dégât, et sans jamais mourir dans un niveau. Ce qui est assez réussi, c’est que pour une fois, on se dit que c’est possible. On n’est pas frustré par la difficulté, et on se prend à rêvé de réussir tel ou tel stage sans encaisser de dégâts car le plus souvent on reconnait sa propre erreur. Biensur, le fait que l’action soit confuse peut constituer une légère frustration en soit, mais en y regardant de plus près il ne tient qu’à nous à se sortir du marasme des ennemis, et à aérer un peu la scène de combat. Les commandes sont tellement réactives, que l’on ne s’énerve jamais contre la manette en se demandant pourquoi le coup n’est pas parti. Il faut user et abuser de l’esquive, mais le faire de manière judicieuse pour augmenter le nombre de fois où le temps se ralentit, et enchainer plus facilement les combos.

    Et l'histoire ?

    Je n’ai pas encore parlé de l’histoire, car elle se laisse savourer tout au long du jeu et je ne veux pas en révéler les différentes facettes. Loin d’être extraordinaire, je trouve qu’elle à un côté suffisamment mystérieux et énigmatique qui se laisse apprécier. Pour résumé rapidement Bayonetta est en quête d’identité tout au long du jeu. Les flashs back sont donc nombreux, les rencontres variées, et cela prend place soit sous forme de cinématiques, soit sous forme d’images, pour au final découvrir qui est Bayonetta. Le jeu est également bourré de référence à de grands classiques du jeu vidéo, on citera en vrac, Devil May Cry, Viewtiful Jo, Assassin’s Creed et bien d’autre. Et c’est intéressant de se rendre compte que malgré la volonté marquée de faire un jeu complètement barré du cigare, le tout est assez cohérent et imprégné d’un style propre au jeu. C’est une vraie réussite.

    Conclusion

    Bayonetta est un jeu que je considère comme incontournable, car il réussit à allier un gameplay irréprochable, un univers unique, un style déjanté et assumé. Le jeu est accessible à tous et permettra à chacun de trouver ce qu’il y cherche, du défouloir simple au challenge hyper corsé.


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